Pointeuse, badgeuse : Découvrez leur histoire

Un siècle d'évolution expliqué en détails

Image issue du film « Les temps modernes » avec Charlie Chaplin

L’origine de la gestion du temps de travail

Depuis le 19ème siècle et à l’ère de la seconde révolution industrielle, la mesure efficace du temps de travail est devenue une problématique récurrente. A partir de 1880, on parle d’organisation scientifique du travail avec l’apparition du « Taylorisme », qui tient son nom de l’ingénieur américain Frederick Winslow Taylor. Sa réflexion est très méthodique et scientifique, et son objectif est très simple : comment maximiser le rendement dans les entreprises. De ses différentes publications naissent quatre principes :

  • La division verticale du travail : Ce principe consiste à séparer le travail d’exécution et le travail intellectuel de conception, afin que chaque tâche soit exécutée de la seule bonne façon, « The one best way ».
  • La division horizontale des tâches : On parle ici de spécialisation. Plutôt que de demander à un ouvrier d’exécuter plusieurs tâches, il va leur être demandé d’effectuer une tâche élémentaire, afin d’automatiser et d’accélérer les gestes. Ce principe, dans son exécution aboutie n’est autre que le travail à la chaîne, innovation de Ford utilisée à partir de 1913.
  • Salaire au rendement et contrôle du temps de travail : Taylor a conscience du caractère répétitif du travail demandé à l’ouvrier et il en conclu que la seule motivation d’un tel travail pour un homme ne peut donc être que l’argent. A chaque tâche correspond un temps d’exécution, et le chronomètre détermine alors la rémunération de l’ouvrier en écart au temps référentiel.
  • La coordination du travail au moyen de la hiérarchie fonctionnelle : Pour Taylor, le travail industriel a besoin d’une codification et d’une analyse de processus et de temps de fabrication. La conception est distincte de l’exécution. Le travail se fait de plus en plus par la spécialisation et le travail stimulé par des bonus et des primes, rendant la tâche moins pénible physiquement.

Ce principe trouvera rapidement ses limites, notamment à cause de contrôles abusifs de l’ouvrier ainsi que de la démotivation au travail à réaliser des tâches répétitives et monotones sans intérêt.

La naissance de la première pointeuse

Désormais, l’organisation scientifique du travail a instauré le rendement : les salariés sont payés à l’heure et non plus à la tâche, En 1888, Alexander Dey invente la première pointeuse « Cadran ». Son invention est une révolution pour l’époque, dans des structures où le nombre de salariés est toujours plus important, rendant difficile le contrôle des horaires et la vision globale des salariés. Le fonctionnement de cette pointeuse était le suivant : chaque employé possédait un numéro et à chaque entrée ou sortie, il avait simplement à déplacer le pointeur vers son numéro, ce qui avait comme effet de déclencher une impression mécanique sur une bande de papier qui se situe à l’intérieur de la machine. En fin de semaine, l’employeur ouvrait la machine pour récupérer les heures et, au besoin renouveler la bande de papier. Le terme de « Pointeuse » est donc né de ce fameux « Pointeur » et le pointage est simplement l’opération d’écriture sur le papier de la machine ou un peu plus tard, des « cartons de pointages » qui pouvaient être conservés par les salariés.

Pointeuse mécanique

La première pointeuse de l’ingénieur améircain Alexander Dey

De la pointeuse à la badgeuse

Les deux termes sont restés populaires et utilisés de nos jours, et certaines entreprises proposent encore des pointeuses dites « mécaniques » avec des cartons de pointage. En effet, ce système très simplifié peut séduire les employeurs réfractaires à la digitalisation de leurs entreprises, mais ce système tend à disparaitre au profit d’un système qui peut être tout aussi simple mais éviter la ressaisie dans les logiciels : la badgeuse. Disposant d’une méthode d’enregistrement électronique, à l’aide d’un badge, identifiant unique associé au salarié lui permettant d’être identifié au moment du pointage (ou désormais « Badgeage ») et donc de pouvoir intégrer de manière automatique ses temps de travail dans le logiciel. La comptabilité ou les ressources humaines pourront ainsi être plus productifs et se concentrer sur des tâches plus intellectuelles, éviter ainsi la ressaisie et facilitant la préparation du bulletin de salaire.

Quelles technologies de badgeuse ?

Quelques années sont passées depuis la création de la pointeuse et il est désormais possible de trouver plusieurs types de badgeuses. Quelques critères doivent être étudiés pour mettre en place une badgeuse :

  • La connectivité : Comment récupère-t-on les pointages ?
    • Manuellement : Certaines badgeuses vous proposent de récupérer leurs informations en mémoire par l’insertion d’une clé USB. Ce système nécessite d’être sur place et d’avoir le logiciel installé sur un ordinateur
    • Sur le réseau interne : Lorsque le logiciel est installé sur un serveur dans une infrastructure informatique interne, et grâce à des câbles réseau (ou RJ45), il est alors possible de câbler le parc de badgeuses pour que les informations remontent automatiquement dans le logiciel
    • Sur le réseau externe : Dernière innovation en matière de badgeuse, il est désormais possible de récupérer les pointages de manière automatique sans opération de tirage de câble, grâce aux technologies de communication embarquées comme la carte SIM ou la puce GPS. (C’est le cas de notre badgeuse)
  • Le lecteur intégré : Que peut lire ma badgeuse ? Les entreprises possédant souvent plusieurs badges (Temps, machine à café, contrôle d’accès, etc.), la technologie de la badgeuse permet d’harmoniser vos utilisations pour n’avoir qu’un seul badge multi-utilisations. Mais quelles sont les technologies disponibles ?
    • Magnétique : Une carte avec une piste qui doit être glissée dans un rail présent sur la badgeuse.
    • Proximité : Une carte ou un badge qui doit simplement être passé devant la badgeuse pour déclencher la lecture du numéro.
    • QR Code / Code à saisir : Système dispensé de badge qui permet d’effectuer l’action de lecture avec le smartphone de l’utilisateur
    • Biométrique : Correspond à l’utilisation de l’empreinte (Voir notre article sur la biométrie). Système interdit en France pour une utilisation abusive des données personnelles pour un enregistrement du temps de travail.

En 2022, toutes les entreprises qui souhaitent intégrer des horaires individualisés doivent procéder à un décompte quotidien et hebdomadaire du temps de travail pour chaque salarié. Sans badgeuse, ce travail doit être effectué sur papier puis ressaisi dans un logiciel. Il faut donc prendre tous ces critères en compte avant de pouvoir vous décider, car les prix proposés sont différents mais les fonctionnalités également.  Il serait dommage de prendre une badgeuse qui vous fasse perdre du temps ! N’hésitez pas à vous renseigner sur les obligations de l’employeur en matière de temps de travail.

Découvrez l’histoire de la pointeuse en quelques minutes grâce à cette vidéo proposée par le Musée d’Histoire de la vie quotidienne et le Musée de l’horlogerie de Saint-Nicolas d’Aliermont
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